SCoT
12032025
Le Syndicat Mixte du Pays de Rennes s’intéresse aux sols et aux moyens de les prendre en compte dans l’aménagement. Pour acculturer les élus à la thématique et aux démarches déjà entamées, un webinaire était organisée le 25 février dernier. On vous explique tout !
La loi Climat et Résilience d’août 2021 engage les territoires sur le chemin du zéro artificialisation nette, objectif à atteindre en 2050. Première étape : les documents de planification et d’urbanisme doivent préciser une trajectoire de sobriété foncière qui les oblige, pour la période 2021-2031, à l’échelle régionale, à réduire leur consommation foncière de 50% par rapport à celle observée sur la décennie précédente. Jusqu’ici, les sols ont en effet été presque strictement considérés comme support de différents usages. Or ils ont des fonctions centrales pour l’équilibre de la vie sur terre et le climat qu’il convient de prendre en compte.
Parce qu’ils ne sont pas une ressource infinie, les sols doivent être connus, protégés voire régénérés, tant en surface qu’en profondeur. Pour aménager les territoires en prenant en compte les sols, les décideurs doivent mieux connaître leur capacité à fonctionner au sein d’un écosystème. En fonction de leur qualité et des pratiques et usages, les sols pourront, ou non, assurer les multiples fonctions qu’ils peuvent remplir, qu’elles soient écologiques (régulation du cycle de l’eau et du climat, réservoir de carbone et de nutriments, habitat et réservoir de biodiversité…) ou anthropiques (source de matières premières, stockage, filtration et transformation des contaminants, support d’activités humaines…). Et aujourd’hui, l’artificialisation et les pollutions, directes ou indirectes, qui en découlent, impactent les fonctions des sols. Il est donc essentiel de les protéger et d’adapter la façon d’aménager pour mieux préserver ces fonctions.
Cerema
C’est pourquoi le Syndicat Mixte du Pays de Rennes a lancé, dans la continuité de Rennes Métropole, une approche par modélisation de la multifonctionnalité des sols de son territoire, c’est-à-dire sa capacité à remplir, ou non, plusieurs des fonctions mentionnées plus haut et analysées en fonction d’indicateurs précis. C’est le BRGM qui a réalisé ce travail, en s’intéressant aux quatre fonctions des sols, pour lesquelles des données actualisées sont disponibles :
Afin de vulgariser la démarche et ses objectifs pour le SCoT, aujourd’hui en révision, le Pays de Rennes, a organisé un webinaire le 25 février 2025, auquel tous les élus impliqués dans la révision ainsi que les organismes partenaires, étaient conviés. Les objectifs, la méthode et les résultats de l’étude ont été présentés, ainsi que les retombées potentielles dans le SCoT de demain, en s’appuyant sur des exemples menés sur d’autres territoires.
Une expérience en direct, le « slake test« , a permis de montrer la capacité des sols riches en matière organique (= humus issu de la dégradation des matières végétales sur et dans le sol) à jouer un rôle d’éponge, permettant d’alimenter les plantes en eau et d’éviter le ruissellement qui emporte les sols.
Vous avez raté cette séance ? Pas de panique, vous pouvez télécharger le support présenté en cliquant ici ou revisionner le webinaire en cliquant ci-dessous.
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